• Edition de l'Aube - 352 pages - 21€Renata Ada-Ruata : Battista revenait au printemps
     
    Titto et Neto partagent une même tendresse pour Ghitta, leur grand-mère. Un même attachement à leur village, perdu dans les montagnes du Piémont italien. Une même admiration pour le maître d'école, qui n'a de cesse de les voir s'ouvrir au monde. De mêmes émois amoureux avec la fantasque Angiolina. Et un même travail saisonnier, qui les emmène chaque année avec leurs aînés dans la vallée alors que l'Histoire gronde, sous la montée du fascisme dans une Italie divisée.
     
    Mon avis :
    J'ai reçu ce livre de la part des éditions de l'Aube que je remercie. J'ai fini ce livre depuis déjà un moment mais avec la FAC je n'ai eu que peu de temps pour les avis alors le voici enfin mais il va malheureusement être flou mais je vais faire mon possible pour en faire un qui vous donne envie de lire ce livre parce qu'il vaut vraiment le détour ! Je n'ai pas eu de coup de coeur pour lui mais j'ai passé un bon moment de lecture, très doux... Pourquoi ? Suivez le guide !
     
    La quatrième de couverture est assez explicite comme ça et je ne ressent pas le besoin de faire un résumé personnel, j'aurais trop peur de dévoiler certains éléments qu'il faut découvrir par soi-même.
     
    Au début, j'ai sincèrement eu du mal à apprécier ma lecture à cause du changement perpétuel et non expliqué des personnes qui racontent l'histoire. En effet, l'auteure utilise tantôt "je" tantôt "tu" et il est difficile de comprendre pourquoi, rendant le début de lecture particulièrement déroutant... Je partais donc avec un a priori assez négatif suite à cela mais une fois habituée je me suis vite laissée emporter par l'écriture douce presque poétique de l'auteur. Certains pourraient dire que le rythme est particulièrement lent mais ici, je n'en ai pas été dérangée, c'est une lecture durant laquelle il faut prendre son temps et aller au rythme des personnages principaux, qui eux vont de villages en villages proposer leurs services de l'automne au début du printemps pour subvenir aux besoins de leur famille. Ce livre n'est pas bourré d'actions à ras bord, c'est plutot un roman d'apprentissage, plein d'amour et de tendresse notamment entre Battista et Neto et leur grand-mère. J'ai plus d'une fois été touchée par cette relation tout en douceur et en compréhension tacite. Un roman de toute beauté !
     
    La quatrième de couverture évoque la montée du fascisme et ce sujet m'intéressait mais il n'a pas été beaucoup traité selon moi. On sent bien la pression montée, il y a quelques passages où on voit les hommes en noirs à l’œuvre mais en dehors de cela, rien. Cette montée du fascisme reste en arrière-plan pour privilégier les relations entre les personnages et l'apprentissage de la vie des deux jeunes personnages principaux. Je dois avouer que cela m'a un peu déçu.
     
    Les personnages sont, sans surprise, ce qui m'a le plus plu dans ce livre avec le style de l'auteur. Il y a tant de tendresse entre eux qu'on ne peut que s'attacher à eux pour la plupart. En outre, nous les voyons grandir, devenir des hommes petit à petit et c'est très touchant de voir cette évolution. La grand mère est aussi une femme très touchante mais généralement je m'attache vite aux grands-mères car elles me font penser à la mienne bien sur. Je ne parlerais pas d'autres personnages car ma lecture date un peu et j'avoue que les noms se mélangent totalement dans ma tête ...
     
    Pour ce qui est de l'écriture de l'auteure, après que soit passée la désagréable surprise de l'alternance étrange des personnages et des manquements aux codes du dialogue, j'ai totalement adoré ! C'est une écriture simple, douce parfois poétique qui nous donne envie de savourer chaque lignes tranquillement, sans précipitation... Une vraie beauté !
     
    En conclusion, même s'il m'a manqué un petit quelque chose pour avoir un coup de cœur, j'ai passé un merveilleux moment de lecture avec ce très beau livre que je vous conseille si vous cherchez une histoire douce et pleine de tendresse.

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  • Anne Sophie Girard & Marie-Aldine Girard : La femme parfaite est une connasse T2 - Le retour J'ai lu - 159 pages - 5€
     
    Voici enfin la suite tant attendue de La Femme parfaite est une connasse ! Pourquoi une suite ? Mais parce que la connasse ne meurt jamais !
    Avec humour et légèreté, les auteurs continuent de s'attaquer à celle qui les fait tant culpabiliser : la « femme parfaite ».
    Vous y découvrirez de nouvelles théories telles que le « frisson de la honte » ou la technique du « tiré/décalé », mais vous apprendrez aussi « comment reconnaître l'homme parfait », « comment savoir qu'on ne vit pas dans une comédie romantique américaine », ou le concept universel du « mec à trois bières ».
    Bref, tout ce qu'il faut pour assumer enfin votre imperfection !
     
    Mon avis :
    Quand j'ai vu l'engouement autour du premier tome, j'ai eu très envie de lire cette suite quand l'occasion s'est présentée et même si j'ai bien aimé, j'ai été extrêmement déçue ! 
     
    Dans les avis du tome 1, j'ai lu maintes et maintes fois que les gens avaient adoré, qu'ils avaient ris à s'en décrocher la mâchoire presque mais je n'ai pas tellement accroché je vous l'avoue. Je ne dis pas que je n'ai pas ri, j'ai un peu ri à certaines situations mais pour le reste, je n'ai eu que quelques sourires.. J'avoue même avoir plus d'une fois levé les yeux au ciel face à certaines phrases trop catégoriques, trop caricaturales (même si je sais que c'est souvent la caricature qui fait rire). 
     
    Pourtant le but premier était génial ! Dédramatiser l'envie des femmes d'être "parfaites" c'est absolument génial et je suis sure que c'est un livre thérapeutique pour certaines mais peut être que je ne suis pas assez "vieille" pour en être à ce point ? Je vais donner le livre à ma mère pour vérifier la barrière de l'age. Je suis sure que quand le livre fait vraiment rire il doit être génial et vraiment bien aider la personne comme cela arrive parfois : c'est la magie des livres. 
     
    Pour ce qui est de l'écriture, elle est très simple et les tournures de phrases appuient l'humour induit. Le livre n'est pas fait de manière d'un roman - et puis de toute façon ce n'est pas un roman - mais il y a des images, une mise en scène des phrases.. Une page correspond souvent à un sujet ce qui fait qu'on ne se perd pas, bonne idée ! 
     
    Malgré ma déception, je suis ravie d'avoir découvert ce livre qui a tant été apprécié dans sa première version mais peut être fallait-il rester sur un seul tome ? Peut être que les meilleures idées, les plus fraîches sont dans le premier tome ? A vérifier. 

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  • Denoel Editions - 110 pages - 11€Iv?n Repila : Le puits
    Traduction par Margot Nguyen Béraud
     
    L'histoire commence avec deux frères, le Grand et le Petit, coincés au fond d'un puits profond, au milieu d'une forêt. On devine qu'ils y ont déjà passé un certain temps, et le Grand fait tout son possible pour qu'ils puissent sortir, sans succès. Passent les jours, et une routine s'installe : les frères mangent des insectes que le Petit a trouvés, pendant que le Grand passe le plus clair de son temps à faire de l'exercice. Puis ils crient à l'aide à tour de rôle. Les loups, la soif, les pluies torrentielles : ils survivent à tout. Le Petit est fragile, torturé par la maladie et par des rêves macabres, mais son frère prend soin de lui, lui racontant des histoires sauvages et merveilleuses. Mais rien n'y fait, le Petit délire, s'exprime dans un charabia inintelligible, perd peu à peu la raison, l'envie de vivre. Le Grand doit le faire sortir du puits à tout prix. S'il s'entraine depuis tout ce temps, c'est bien pour sauver le Petit. Il sait aussi qu'il n'aura qu'une chance de réussir : il s'est trop amaigri, et l'effort qu'il fera en lançant son frère hors du puits déchirera ses os et ses cartilages, provoquant une hémorragie dans chacun de ses organes. Pourquoi le sac de nourriture que leur mère leur a donné et qui se trouve avec eux, dans le puits, leur est-il interdit ? Le Petit sortira-t-il ? Le Grand survivra-t-il ? Comment surtout se sont-ils retrouvés là ?
     
    Le Puits est un récit court et puissant sur l'amour fraternel, la survie et la vengeance, et pour citer Zoe Valdès : « Inutile d'y aller par quatre chemins. Le Puits est un roman indispensable, et particulièrement par les temps qui courent, alors que beaucoup d'entre nous avions déjà annoncé la défaite de l'imagination contre la quotidienneté médiocre et étriquée »
     
    Mon avis :
    J'ai reçu ce livre de la part des éditions Denoel en pensant que j'allais adoré, je m'imaginais déjà ce que j'allais trouvé dans cette histoire mais j'ai été terriblement déçue et je n'ai pas réussi à aimer cette lecture qui fut heureusement rapide. 
     
    Nous suivons deux frères qui sont, on ne sait comment, tombés dans un puits profond. Au début ils cherchent par tous les moyens à sortir mais peu à peu vient la résignation et la vie commence malgré tout à reprendre son cours au fond du puits.
     
    Quand j'ai demandé ce livre, je m'attendais à lire un livre sur une entraide fraternelle pure, un bijou sensible d'amour entre deux frères qui doivent lutter pour leurs vies... Et j'ai eu cela mais pas dans le sens où je l'entendais. Au lieu d'être un livre plein de beauté, il n'y a que souffrance et cruauté, cruauté que l'on comprend à la fin du livre mais qui m'a énormément dérangé.  Le Grand apprend la rage à son petit frère et le Petit se meurt à petit feu.... C'est une histoire très dure, tant et si bien qu'il m'est difficile d'en parler clairement, je sais que je n'ai pas réussi à apprécier, je sais pourquoi mais j'ai du mal à pauser des phrases sensées sur ces sentiments que je ressens. Je vous ai parlé de la cruauté certes, mais il y a d'autres choses comme la folie pure, la maladie et la dégénérescence mentale et psychique qui peuplent ce livre et qui m'ont dérangé. Je ne m'attendais pas, bien sur, à les voir en pleine santé et dansant la gigue dans le puits non, mais là c'était poussé à un tel paroxysme que c'était très dur à supporter...Il faut avouer que voir des enfants souffrir c'est très dur à supporter et ce petit garçon qui souffre d'une force indéfinissable ... je me suis retenue plusieurs fois de refermer ce livre pour ne plus lire ça.... Je sais qu'il y a des explications philosophiques et sociales à trouver dans le livre mais toute la souffrance a comme anesthésié mon cerveau. Je pense que d'ici quelques jours je trouverais les réponses à tout cela mais j'ai l'habitude d'écrire mes avis à chaud donc avez mes sentiments à chaud. 
     
    Nous ne suivons que deux personnes dans ce huit clos : le Grand et le Petit. Au début je ne supportais pas le Grand, il prenait toute la nourriture pour lui mais petit à petit on comprend pourquoi et j'ai rapidement été touché par ce grand frère qui fait tout pour prendre soin de son petit frère quitte à peut être se sacrifier... Le Petit devient rapidement fou d'être au fond du puits (non je ne ferais pas de jeu de mots foireux) et j'ai été touché de la manière dont le Grand l'aide à refaire surface des limbes de la folie. Le Petit est moins touchant que son frère même si on ne peut que compatir à sa douleur... Après, outre cela, je ne me suis pas attachée plus que ça à eux... 
     
    En ce qui concerne l'écriture de l'auteur, dans un sens elle est simple et rapide à lire mais de l'autre, il y a énormément de profondeur dans ses mots. Je pense que plusieurs lectures peuvent être nécessaires pour comprendre le maximum de choses. Certains passages sont malgré tout assez ennuyeux, notamment les longs monologues du Grand qui deviennent assez vite soporifiques et à l'inverse d'autres passages sont passionnants, pleins d'humanité et de sincérité... 
     
    En conclusion, bien que je n'ai pas aimé ce livre, je pense qu'il ne faut pas hésiter à tenter sa chance avec lui car beaucoup de lecteurs ont réussi à l'apprécier ;) Merci aux éditions Denoel !

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  • V?ronique Grisseaux & Eva Rollin : P?p? Roni, sa mission piment? la vie ! Clochette éditions - 48 pages - 11,95€
     
    Comme elle est triste la rue Morose. Comme ils sont mornes ses habitants. Rien ne va plus ! Heureusement, le pizzaiolo retraité Pépé Roni a dans sa cave quelques épices aux piquantes saveurs qui devraient en égayer plus d'un !
    La mission de Pépé Roni : pimenter la vie !
     
    Mon avis :
    J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique Babelio que je remercie. Cependant, même si j'ai bien apprécié cette petite lecture, je n'ai pas eu de coup de coeur, il me manquait un petit quelque chose pour vraiment adorer. 

    Nous suivons les aventures de Pépé Roni, ancien pizzaiolo. C'est un homme haut en couleur toujours joyeux qui dénote dans cette rue Morose où tout le monde est ... morose et où tout est gris et triste. Mais il en a assez, il va révolutionner tout ça en pimentant un peu la vie du quartier, à sa façon. 

    C'est une petite histoire sympathique, rapide à lire, avec de jolies illustrations hautes en couleurs. Mais, justement, elle n'est pas extrêmement passionnante, c'est mignon, charmant mais il manquait un petit truc en plus, un peu plus de peps peut être voire un peu plus d'humour, pour que j'apprécie vraiment ma lecture. Après, je suis sure que le public visé sera amusé par Pépé Roni mais bon, ça n'est pas l'histoire du siècle même si elle reste très originale. 

    Pépé Roni est un personnage terriblement attachant, il m'a plu dès le début avec sa joie, sa bonne humeur et son envie de faire plaisir aux autres et de les rendre heureux. C'est un plaisir de le suivre durant la petite histoire. Petit à petit, au fil des pérégrinations de Pépé Roni, nous rencontrons les autres habitants et j'ai adoré voir leurs évolutions après le passage de Pépé, c'est très drôle !

    Comme dit plus haut, les illustrations sont hautes en couleurs et même si elles ne sont pas époustouflantes, elles sont très mignonnes et fort plaisantes ! Elles vont très bien avec l'écriture simple et rigolote de l'auteure. 
     
    En conclusion, un bon petit livre pour une première lecture mais pas époustouflant...

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