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Milan - 30 pages - 9,90€
Il était une fois une petite fille qui vivait au bord d'une forêt, dans le nord de la Russie. Sa grand-mère, qui tricotait, lui avait fait un long manteau bleu, de petits gants bleus, et lui avait cousu une chaude chapka bleue. Si bien que tout le monde l'appelait "Le Petit Chaperon bleu".
Mon avis :
Nous connaissons tous Le petit Chaperon Rouge qui a bercé notre enfance et qui est ancré dans notre culture littéraire. Ici, point de Chaperon Rouge mais un Chaperon Bleu ! Cette histoire, qui reprend le schéma du conte bien connu, y ajoute une touche d'originalité et d'humour bienvenus.
Anouchka est une petite fille espiègle qui aime se promener en forêt. Un jour, sa mère l'envoie apporter un petit pot de miel à sa grand-mère malade. Évidemment, tout ne se passera pas comme prévu et elle n'arrivera pas seule chez sa grand-mère !
Mon petit résumé vous fait penser au Petit Chaperon Rouge ? C'est voulu ! En effet, l'histoire de base est reprise mais Sandrine Beau s'en éloigne pour rajouter de l'originalité et de l'humour. Je me permets de ne vous raconter aucun rebondissement car ils sont si surprenants qu'il serait dommage que je vous en divulgue n'en serait-ce qu'un seul ! Ce que j'ai absolument adoré c'est la fin ! En effet, il n'y a pas qu'une fin non, non il y en a 4 ! Selon son humeur, son envie, son machiavélisme ou sa gentillesse du moment on peut choisir celle qui nous plait ! Petite mention spéciale pour mon côté professeur : la possibilité de laisser aux élèves d'écrire leur propre fin, allier la littérature, la lecture et l'écriture qui dit mieux ?!
J'ai totalement adoré Anouchka qui est une petite fille mignonne, espiègle et débrouillarde. La suivre dans sa petite promenade est un plaisir et on s'amuse de ses légères mésaventures. Les personnages secondaires qu'elle rencontre sont très drôles quoique parfois un peu trop simples à amadouer ce qui représente le petit point noir de l'album. En effet, les personnages secondaires ont peu de consistance, ils sont mignons, joliment dessiner mais il n'y a pas de réel "challenge" avec eux pour le personnage principal même si, certes, c'est un enfant !
En parlant des illustrations, elles sont très belles, très colorées et vivantes. Un véritable plaisir pour les yeux ! Les tons sont chauds quand les personnages sont à l'intérieur mais ils sont froids à l'extérieur à cause de la neige de la Russie, c'est très réaliste et chaleureux à la fois, à découvrir de toute urgence !
6/40 livres lus
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Le livre de poche - 187 pages - 4,95€
Pourquoi la vielle dame qui habite en face de chez Guillaume écrit-elle très tard la nuit? Quelle est cette jeune fille qui ne sort de chez elle qu'à le nuit tombée? Pour résoudre ces mystères, Guillaume se lance dans un fantastique voyage au pays des livres et de l'écriture.Mon avis :Ce livre fait partie des petits bouquins qu'on a tous lu ou presque enfants sauf moi ou alors je ne m'en souvenais pas... En tant que professeur des écoles, je tiens absolument à me forger une culture littéraire de la littérature de jeunesse pour conseiller mes élèves et utiliser des livres qui peuvent leur plaire car le plaisir de la lecture est essentiel pour eux !
Ce livre de Gudule est un classique de la littérature jeunesse et je voulais absolument savoir pourquoi. Et bien, je n'ai pas été déçue car, bien que je n'ai pas eu de coup de cœur, j'ai compris la force de ce livre et son énorme utilité dans les différents apprentissages ! Fou pour un si petit livre !
Guillaume est un jeune garçon curieux qui n'aime pas lire et qui est faible en orthographe. Tous les soirs il observe une jeune fille sortir d'un appartement en courant et il se demande où elle va jusqu'au jour où il décide de la suite. Il ne se doutait pas dans quelle aventure fantastique il allait se fourrer !
Je ne vous divulguerai pas l'histoire car elle vaut le coup de la découvrir par soi-même tant elle est riche d'éléments littéraires, de personnages riches et de rebondissements sympathiques ! Ce que j'ai le plus apprécié c'est le voyage dans les livres par les personnages principaux : ils voguent des Misérables au Petit Prince en passant par Alice au pays des merveilles... Ces voyages nous rappellent nos beaux moments de lectures personnelles, nous font ressentir les sentiments déjà expérimentés... Je suis certaine que, pour les enfants, ces petits voyages dans les grandes œuvres classiques ne peuvent que leur donner envie de passer à la lecture intégrale de celles-ci car ils se seront rendu compte que les livres nous offrent de bons voyages privés et nous font ressentir de grands sentiments.
En outre, l'histoire fait comprendre à son lecteur l'importance d'une bonne orthographe d'une manière très amusante et je pense copier l'extrait pour le faire lire à mes élèves qui ne sont que peu motivés pour cette matière haha !
En bref, c'est un petit roman qu'il faut lire et faire lire absolument pour comprendre l'importance d'avoir une bonne écriture et pour faire naître l'envie de lire de manière amusante et surtout plaisante !
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Le petit James mène une existence bien malheureuse auprès de ses deux tantes abominablement méchantes, tante Éponge et tante Piquette, qui le tourmentent sans cesse. Un jour, un vieil homme confie à James un sac rempli de bizarres petites choses vertes. James les fait tomber par mégarde au pied du vieux pêcher et voilà qu'une pêche géante se met à pousser ! Cette pêche va bouleverser la vie de James...
Mon avis :
Roald Dahl est un auteur que j'affectionne beaucoup. Il a un style bien à lui mêlant humour, délicatesse et sérieux à la fois ce qui fait que c'est toujours un beau moment de lecture quand on a un de ses livres dans les mains ! Cependant, bien que je me sois régalée avec James et la grosse pêche, ce n'est, pour moi, pas son meilleur livre.
James est un petit garçon bien malheureux qui vit avec deux tantes atroces depuis le décès de ses deux parents. Elles lui mènent la vie dure en lui donnant de nombreuses corvées, en le frappant et en l'empêchant de jouer avec les enfants de son âge. James est donc un petit garçon dépité quand il rencontre un vieillard mystérieux qui lui remet de drôle de choses vertes en lui promettant le bonheur. James ne s'attendait pas à ce que ces choses vertes lui fassent vivre de sublimes aventures !
Le moins qu'on puisse dire c'est que l'histoire est bien originale ! Roald Dahl n'a pas son pareil pour créer des histoires originales mais touchantes à la fois. Cette histoire de grosse pêche magique est saugrenue mais en réalité elle est seulement le prétexte au début des aventures de James et de ses amis car ceux-ci vont vivre de nombreuses aventures, découvrant ainsi le monde mais aussi et surtout la valeur de l'amitié profonde !
Ce que j'ai le plus aimé dans ce livre c'est la profondeur des personnages ! On s'attache tout de suite à eux, à ce petit garçon qui ne demande qu'à être heureux comme tout le monde, à ses animaux étranges qui cherchent aussi le bonheur à leurs manières... On ne peut qu'être touché par eux, vouloir qu'ils s'en sortent du mieux possible... N'ayant plus tellement l'âge du personnage principal, je ne me suis pas identifiée à lui mais je suis sure que de nombreux jeunes lecteurs adoreront se prendre pour James et suivre ses aventures bien calés sur de gros coussins moelleux !
En outre, l'humour que distille l'auteur ne peut que plaire que ce soit aux enfants qu'aux adultes et bien qu'ici il ne signe pas, à mon humble avis son livre le plus humoristique, on passe un très bon moment tant son style est léger et plaisant ! Cependant, j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose, un peu plus de peps pour être charmée totalement, dommage.
En bref, lire un Roald Dahl relève toujours du plaisir et il ne faut pas hésiter à partager ce plaisir avec les plus jeunes et les plus âgés ! J'ai hâte de me replonger dans un de ses romans !
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Balivernes éditions - 32 pages - 13€
Un bûcheron et une bûcheronne avaient sept fils. Ils étaient fort pauvres. L'aîné n'ayant que dix ans, aucun de leurs enfants ne pouvait gagner de l'argent. Le plus jeune était très petit. A la naissance, il n'était guère plus gros qu'un pouce, ce qui fit qu'on l'appela le petit Poucet.
L'histoire du Petit Poucet n'a rien de mystérieux pour les plus grands : l'abandon dans la forêt par les parents, le chemin parsemés de petits cailloux blancs, le retour des sept frères, et de nouveau, l'abandon par les parents avec le petit Poucet qui sème cette fois-ci des miettes de pain qui seront mangées par les oiseaux, la confrontation avec l'Ogre qui dévorera ses filles par erreur et poursuivra petit Poucet et ses frères avec les bottes de sept lieues...Mon avis :
Nous connaissons absolument tous Le Petit Poucet et ici l'histoire n'a rien de changé dans son fond. Cependant les illustrations d'Hassan Amekan donnent du piment à ce conte si connu.
Il faut savoir que j'ai un vécu particulier avec ce conte. En effet, bien que j'adore tous les contes et qu'ils aient tous été mes premières lectures comme beaucoup d'entre nous, Le petit poucet a toujours fait partie des contes que je haïssais ni plus ni moins ! Rien qu'en le lisant, je bouillais de colère contre ces parents indignes, louais le courage du Petit Poucet. En bref, j'avais une vision très manichéenne de ce petit livre et cela m'est resté jusqu'à ce que je lise le conte dans sa forme album. Les illustrations me faisaient très envie grâce à leurs couleurs chatoyantes et j'ai craqué, je l'ai lu.
Grand bien m'en a pris ! En effet, forte de mon expérience, toute relative, de la vie, lire ce conte avec mes yeux et mes connaissances d'adulte m'a permis de me réconcilier avec celui-ci ! Point de parents indignes ici mais plutôt des parents accablés qui pensent que le meilleur est ailleurs pour leurs enfants. On ne peut pas les excuser mais on peut comprendre et cette compréhension je ne l'avais pas enfant évidemment.
En outre, le conte évoque surtout, quand on creuse un peu, la peur qu'ont les enfants d'être abandonnés par leurs parents. Or, ici, par la ruse et la débrouillardise, on voit bien que ceux-ci s'en sortent bien ; cela peut s'apparenter au passage à l'age adulte où les enfants prennent la relève ou du moins soulagent leurs parents. C'est ce qui est intéressant dans ces contes : on peut les relire et les re-relire et on pourra toujours en tirer quelque chose de nouveau.
Parlons maintenant de ces illustrations qui m'ont tant attirée. La première chose qui saute aux yeux c'est la couleur ! Hassan Amekan utilise une profusion de couleurs et mêle du collage à de la peinture ce qui donne un style bien particulier que j'ai beaucoup apprécié. En effet, les collages apportent un peu de réalité dans l'histoire car ce sont des collages d'objets que l'on connaît tous : casseroles, canapé, coussins etc... Ceux-ci sont quelque peu le fil conducteur des illustrations et on peut très bien s'amuser à les rechercher.
Un conte à relire ou à faire découvrir aux plus jeunes, les couleurs vives pouvant atténuer cette peur intime de l'abandon et les captiver tout autant que l'histoire en elle-même.
5/40 livres lus
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Hachette - 207 pages - 23.75€
Parce que la littérature, à travers la fiction, nous offre une pensée sur le monde et la condition humaine, elle permet aux élèves d'apprendre à réfléchir rigoureusement sur les grandes interrogations philosophiques. Alors, pourquoi ne pas amener les élèves de l'école élémentaire à penser par eux-mêmes à partir de la littérature de jeunesse ? Tel est l'objectif de cet ouvrage qui se propose de mettre en place des ateliers de réflexion philosophique dans les classes. A partir d'un large choix bibliographique permettant des mises en réseau d'ouvrages de littérature de jeunesse sur les questions philosophiques, il offre des progressions précises à organiser sur une année scolaire.
Mon avis :
En tant que future professeure des écoles de cycle 3 (CM1) et grande partisane du "il faut donner la parole aux enfants et développer leur esprit critique", quand je suis tombée sur ce livre je n'étais que joie ! En effet, ce livre de pédagogie pratique montre des exemples concrets sur comment travailler le développement de la parole et de l'esprit critique grâce à des albums de littérature jeunesse.
Dans cet ouvrage, Edwige Chiroutier évoque une multitude de thème allant de l'amitié, l'amour et la différence au travail et à l'argent en passant par de grands thèmes comme la mort, la vieillesse, la tolérance etc.. Bien que certains thèmes ne m'intéressent pas plus que ça, je pense utiliser la méthode durant l'éducation morale et civique quand viendra le moment de parler de ce qu'est la différence, le racisme, les différences filles/garçons par exemple.
Ce que j'aime dans cette méthode c'est qu'il y a une grande marge de manœuvre, il n'est pas obligatoire de suivre le modèle prédéfini, ni d'utiliser obligatoirement les albums présentés. En premier lieu il faut présenter les albums, choisis selon le thème, aux élèves en les lisant à voix haute puis les faire tourner aux élèves avant de leur poser une question vague qui n'attend pas une seule et unique réponse par exemple : Qu'est-ce que l'amour ? ce qui conduira des débats entre les élèves. Le maître aura donc un rôle de régulateur de la parole et de scribe des réponses des élèves (à moins qu'un groupe d'élèves n'ait cette charge). Grâce aux albums lus, les élèves ont déjà des possibles idées de réponses, ils seront donc moins sujet à la page blanche ou plutôt au manque de parole. Seul bémol auquel je ferai attention lors de la mise en place de ces séances : les réponses mi-formatées données dans les albums. En parlant des albums : il est possible d'utiliser des albums présents dans les listes de références et donc de contribuer à la culture littéraire commune des élèves par le biais du corpus utilisé !
Petit plus supplémentaire : la possibilité de transversalité ! En effet, on étudiera des albums donc il est tout à fait possible de les utiliser en art visuel et en étude de la langue en créant nos propres petits albums autour du thème ou même une exposition illustrée accrochée dans le couloir ? Les idées ne manquent pas !
Alors si vous avez des cycles 2 ou 3 et que vous souhaitez introduire des débats philosophiques pouvant être couplés à diverses disciplines, ce livre peut vraiment vous aider !
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Elitchka éditions - 36 pages - 16.50€
Il était une fois un royaume où tout devait être conforme au réel. Là, vivait le Chat Peintre qui dessinait partout d’extravagantes créatures vues dans d’autres contrées. Il allait donc être pendu sur la place publique pour excès d’imagination. Mais, la petite Yana, armée d’une curieuse baguette magique, va ranimer toutes les œuvres du peintre rebelle, qui vont bouleverser le cours de l’histoire.
Mon avis :
J'aime quand les albums jeunesses délivrent un message à leurs lecteurs et, avec ce livre, je fus servie ! Si vous cherchez un album ode à l'imagination, à la liberté de créer et de s'exprimer, aux différences et à l'anticonformisme alors vous avez trouvé ce qu'il vous faut ici !
Le Chat peintre est un chat qui, comme son nom l'indique, peint. Il peint partout, tout le temps avec le bout de sa queue, des œuvres issues de son imaginaire, de ce qu'il a vu lors de ses voyages. Ses peintures égayent les rues de cette ville triste, sombre, toute grise mais cela ne plait pas à personne et surtout pas au roi qui n'aime pas les choses non-sérieuses que dessine le chat. Il fait arrêter le chat qui ne devra sa rédemption qu'à un peu de magie et à une petite fille désobéissante.
Dès que j'ai lu le résumé sur la quatrième de couverture, j'ai tout de suite compris autour de quels thèmes allait tourner le livre. J'aime beaucoup les albums qui montrent aux enfants l'importance de l'imagination, d'oser créer des choses qu'elles ressemblent à la réalité ou non et cet album est parfait pour cela d'autant plus qu'on peut parfaitement introduire du nouveau vocabulaire aux enfants avec la notion de censure puisqu'il en est ni plus ni moins question ici. Outre ces thèmes principaux, il est aussi question du grand thème d'accepter qui on est, de ne pas vouloir ressembler à tout le monde sous peine d'un monde bien moins intéressant et - pour revenir à la peinture - bien moins coloré !
Les illustrations de Bearboz faites en noir et blanc avec quelques touches de rouge sur Yana, la petite fille désobéissante, sont très frappantes justement par cette absence de couleur ! En effet, le rouge n'arrive que quand Yana détient une moustache du Chat peintre et donc que quand elle se délivre du conformisme ambiant, elle a la clé de l'imagination et de la création ce qui la fait de ce fait sortir du lot, sortir du noir et gris ! J'ai adoré cette manière de faire, cette manière d'accentuer par une couleur si vive, pleine de vie, la délivrance de cette enfant. Elles capturent bien ce que raconte le texte d'Edvin Sugarev et l'accentuent superbement !
En conclusion un album à découvrir pour son texte engagé dans de nombreux thèmes importants de nos jours et des illustrations frappantes !
4/40 livres lus
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