• Gilles Paris : Le vertige des falaises Editions Plon  - 245 pages - 16,90€

    Sur une île sauvage et désertée, Marnie, adolescente effrontée et fragile, vit au-dessus des falaises au coeur d'une imposante maison de verre et d'acier avec sa mère Rose et sa grand-mère Olivia, qui règne sur la famille et sur l'île toute entière. Des plaines aux herbes hautes, des sentiers au bord de mer, la nature se révèle aussi cruelle que les mystères trop longtemps ensevelis. 

    Et si une seule personne détenait tous les secrets de cette famille et s'en libérait enfin ? 

    Mon avis : 

    Les livres de Gilles Paris, malgré leurs sujets graves, sont souvent mes lectures doudous. Ce nouveau livre de l'auteur ne déroge pas à la règle même si j'avoue sincèrement avoir été moins touchée qu'avec ses livres précédents - Autobiographie d'une Courgette et Au pays des Kangourous étant mes deux préférés de l'auteur ! 

    Dans ce livre paru chez Plon, nous découvrons Marnie, une adolescente qui vit sur une île avec sa famille. Peu d'habitants les apprécient mais pourquoi ? Cette famille si unie en apparence cache de terribles secrets, des secrets qui bouleverseront Marnie. 

    J'ai tout de suite adoré Marnie. Les personnages de Gilles Paris sont toujours extrêmement complets dans le sens où on a l'impression qu'ils existent vraiment, on comprend leurs sentiments, leurs peurs, leurs désirs. Marnie est, en ce sens, extrêmement touchante. Elle qui est beaucoup trop curieuse vit avec des points bien trop lourds pour son age et, tout au long de ma lecture, j'avais envie de la serrer dans mes bras, j'espérais une fin heureuse pour cette adolescente qui ne connait déjà que trop bien le monde. Sa grand-mère est une femme qui, de prime abord, semble froide et distante mais, en parcourant les pages de ce livre, on se rend compte qu'il ne faut pas la juger trop vite. Elle a fait de nombreux choix, de nombreux sacrifices pour sa famille et j'avoue sincèrement que, dans un sens, elle m'a rappelé ma propre grand mère : une femme forte comme elle. 

    Il y a bien d'autres personnages qui peuplent ce livre et tous ont un impact dans la vie de Marnie. Ils ont fait d'elle la future femme qu'elle est par la force des choses : une femme forte qui ne compte que sur elle-même. 

    Pour moi, bien que ce roman ressemble à tous les romans d'histoires de familles tragiques, il est plus que ça. C'est une ode aux femmes, aux femmes qui malgré les embûches restent fortes pour elles-mêmes et leurs familles. Cela fait le plus grand bien de lire des histoires où les femmes sont fortes et il en faudrait toujours plus ! 

    Quant au style d'écriture de Gilles Paris, si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que je l'adore ! Mes livres de cet auteur ressortent toujours criblés de Post-It tant il y a des phrases qui me marquent. En effet, le style de Gilles Paris est doux, simple et clair et c'est ce qui lui donne cet aspect poétique que j'aime tant. Pas de chichis, pas de phrases alambiquées, il va droit au but et il frappe là où il faut : au coeur. 

    Mais pourquoi, vous demandez-vous, avec toutes ces éloges, ai-je moins été touchée qu'avec ses livres précédents ? Et bien tout simplement parce que, à mes yeux, Marnie n'est plus vraiment une enfant, c'est une adolescente, une jeune femme et ce que j'ai tant aimé dans ses livres précédents ce sont les personnages enfants. De fait, Gilles Paris sait se mettre à la place des enfants, décrire les choses à travers leurs yeux et ici, cela m'a manqué. Après, c'est comme pour tout : parfois il nous manque un petit quelque chose pour aimer à 100% mais on ne regrette pas notre lecture pour autant. 

    Je vous enjoins à ouvrir votre bibliothèque à cet auteur car vous ne serez pas déçus ! 


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  • Louis-St?phane Ulysse : M?dium les jours de pluieLe serpent à plumes - 363 pages - 20€

    Schoulberg, agent artistique raté, pour une maison de disque, quitte la France et devient un médium réputé à Los Angeles. Débarque alors une flopée de marginaux, des vivants et des morts dont Lux Interior, le décédé chanteur des Cramps à la recherche de Poison Ivy, son amour éternel.

    Entre roman fantastique et hommage aux destins brisés du blues et du rock, Louis-Stéphane Ulysse – croisement entre Paul-Thomas Anderson et David Lynch – nous offre un  hymne flamboyant à la culture underground et prouve que nous avons encore beaucoup à apprendre des morts.

    Mon avis :
    Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Le serpent à plumes ainsi que Virginie J. pour l'envoi de ce livre qui m'a vraiment changé de ce que je lis habituellement, ça fait du bien !

    Schoulberg est un raté, clairement, sauf qu'il a trouvé le bon filon : il devient médium à Los Angeles. Il ne s'imaginait bien sûr pas que la comédie tournerait au sérieux au moment où de vrais morts lui apparaissent...!

    Sincèrement, cette histoire est totalement barrée, pas dans son essence - je lis beaucoup de livre fantastique donc j'ai l'habitude - mais dans son traitement ! Louis-Stéphane Ulysse nous parle de ce gars paumé et de la déferlante de morts autour de lui avec du sérieux et de l'humour à la fois ce qui fait qu'on garde toujours un petit sourire amusé au coin des lèvres. J'ai adoré suivre l'évolution de Schoulberg, déjà, franchement, rien qu'avec son nom je m'imaginais  un énergumène un peu foufou et je ne me suis pas tompée ! Les nombreuses réfèrences au "vieux" rock ne m'ont pas fait tilter sincèrement parce que, agée de "seulement" 21 ans, je ne connaissais pas tous les vieux groupes cités et encore moins Lux Interior et son groupe des Cramps ! Ma curiosité faisant surface, je suis allée jeter une oreille sur youtube et ce fut une découverte... originale ! Il y a de nombreux rebondissements dans ce livre et j'avoue avoir été plusieurs fois scotchée devant certains d'entre eux, l'auteur sait ménager le suspence jusqu'à nous montrer ce qu'il voulait qu'on voit et à ce moment-là, on reste pantois ! Si vous souhaitez une lecture qui change de l'ordinaire, ce livre peut vraiment vous plaire mais attention, c'est vraiment quitte ou double et pour moi ce fut une superbe lecture !

    Parlons en premier lieu de notre Schoulbert, au début j'avais un peu de mal avec lui. Personnage solitaire, raté, qui fait du surplace. C'est seulement quand il trouve une sorte de but dans sa vie que j'ai commencé à l'apprécier même si, on l'imagine bien, il continue à faire des erreurs. Poison Ivy est un personnage que j'ai directement détesté ! C'est un peu le clicé des rock stars has been, drapée dans leur ancienne gloire ... Agaçante ! Le narrateur, mystérieux durant un très long moment apporte du suspense et bien qu'on en apprenne que peu sur lui, j'ai beaucoup aimé son questionnement, son rapport avec les différents personnages. Tous se recoupent d'une manière ou d'une autre ce qui fait que l'on doit toujours deviner, comprendre leurs rapports quand ils entrent en contact ... De nombreux personnages gravitent autour de Schoulberg, du narrateur, du coup, on ne s'ennuie jamais mais on prend le risque de se perdre dans la mêlée. 

    Ce que j'ai le plus apprécié c'est le style de l'auteur ! Comme je le disais plus haut, il mêle l'humour et le sérieux avec brio ce qui fait que l'on se perd avec plaisir entre le premier et le second degré ! Après, il faut avouer que le langage est parfois cru, chose que je n'apprécie que peu dans les livres mais ici, cela collait avec les personnages et l'ambiance du coup, le tout passait encore pour moi mais je préfère le préciser pour ceux pour qui c'est totalement rédibitoire.

    En bref : ce fut une super lecture qui change de l'ordinaire. A conseiller à ceux qui cherchent de la nouveauté et qui aiment les ambiances qui font penser aux débuts - en tout cas ce que je m'imagine être les débuts - du rock and roll !

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  • Lolita Pille : Hell

    Le livre de poche - 115 pages - 4,50?

    << Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink génération, mon crédo sois belle et consomme.>>
    Hell a 18 ans, vit a Paris Ouest, se défonce à la coke, est griffée de la tête aux pieds, ne fréquente que des filles et des fils de, dépense chaque semaine l'équivalent de votre revenu mensuel, fait l'amour comme vous faites vos courses.
    Jusqu'au soir où elle tombe amoureuse d'Andréa, son double masculin, séducteur comme elle, et comme elle désabusé.
    Ensemble, coupés du monde, dans un corps à corps passionnel, ils s'affranchissent du malaise qu'ils partagent. Mais les démons sont toujours là, qui veillent dans la nuit blanche de ces chasseurs du plaisir...


    Mon avis :
    J'ai adoré ! L'histoire se passe dans un milieu huppé, milieu que l'auteure a connu. On voit les débacles de ce milieu, la drogue, le sexe notamment chez la jeunesse argentée. On comprend assez facilement que l'auteure n'édulcore rien, au contraire ! Tout est fait pour être dans le trash, pour se sentir vivant le plus possible face certainement aux attentes trop grandes de parents riches. On comprend donc que c'est une manière, certes excessive, d'exhorciser les démons d'une vie trop guindée. En outre, j'ai un peu l'impression que ce roman est fait pour nous montrer que, non, la vie des personnes riches n'est pas tant à envier, qu'il y a des vices partout et que l'argent ne fait pas tout comme va le découvrir le personnage de Hell.
     
    Hell est un personnage peu attachant, d'ailleurs je ne l'ai pas aimé sauf vers la fin où elle devient attachante grâce sa détresse car elle redescend sur terre et comprend que la vie ce n'est pas seulement l'argent, la fête et la drogue ! Cependant, on ressent facilement sa détresse, son vide intérieur qui la pousse à s'autodétruire de cette façon et cela nous aide à ne pas la détester, elle qui avoue être une "pétasse". Hell reste jusqu'à la fin un personnage ambivalent et plein de surprise. C'est réellement l'atout majeur de l'histoire.
     
    L'auteure a un grand talent pour traiter de la psychologie de ses personnages. Leurs caractères sombres sont dépeint de manière à nous faire comprendre pourquoi ils sont ainsi mais tout est fait en subtilité pour nous faire réfléchir de nous même à leur psychologie. En outre, bien que le style soit un peu dur, un peu sec, j'ai lu le livre d'une traite, captivée par les mésaventures addictives de Hell. L'auteur ne ménage ni ses personnages ni ses lecteurs !
     
    En bref, c'est un très bon livre qui sort du lot de part son sujet et le traitement de celui-ci ! A lire par curiosité !

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  • Le Serpent à Plumes - 248 pages - 19€My Seddik Rabbaj : Le lutteur

    Aux marches du Sahara se trouve une tribu d'hommes à la peau noire, rescapés des razzias. Au fil des générations ils ont fait de cette terre inhospitalière une oasis verdoyante. Jusqu'à ce qu'une tribu voisine, descendue des montagnes, déferle sur eux et les massacre.

    Un jeune homme, Yahya,échappe à la catastrophe avec quelques membres de sa famille. Ils remontent vers le nord, jusqu'à se placer sous la protection d'un puissant Cheikh. L'aura spirituelle du maître des lieux est immense, mais ses ambitions politiques ne tardent pas à apparaître.

    Roman d'aventure, roman d'initiation et d'amour, ce cinquième ouvrage de My Seddik Rabbaj est aussi un regard braqué sur les populations noires du Maroc, où ces très lointains descendants de la traite arabe demeurent déconsidérés et humiliés.

    Mon avis :
    Suite à ma rencontre avec l'équipe du Serpent à Plumes pour le retour de la maison d'édition, je suis repartie avec deux romans sous le bras et celui-ci en faisait parti. Je ne connaissais pas du tout l'auteur mais la présentation qui en a été faite m'a tout bonnement fascinée tant et si bien qu'à peine rentrer chez moi je me suis mise à sa lecture et quelle lecture ! Merci beaucoup à Virginie J. et à l'équipe de la maison d'édition pour cette découverte !
     

    Je ne ferai pas de résumé de l'histoire, la quatrième de couverture est suffisamment explicite et donne déjà bien assez envie comme ça. Nous suivons Yahya, au départ jeune homme puis adulte dans sa découverte de la vie, de sa beauté mais aussi de son atrocité. Le roman commence par l'exposition d'un massacre, guerre de territoire qui réduit toute une communauté, ou presque, à néant. My Seddik Rabbaj nous conte le massacre sans nous cacher quoi que ce soit mais la douceur de son écriture adoucit ce qu'il nous expose et nous permet d'avoir un regard posé et clair sur ce que nous lisons pour y réfléchir ensuite. Yahya, sa mère, sa sœur et son frère sont les seuls survivants ayant été sauvés grâce au discernement et au sacrifice de leur mari et père. Ce début du livre m'a tout bonnement envoûtée, captivée. La fierté de ce peuple, les Raytsoutes, est si belle et le sacrifice de ce père si aimant tellement poignant que dès le début je ne pouvais plus me détacher du livre. Cependant, il faut tout de suite savoir une chose : le livre est plein d'actions certes mais ce n'est pas sur quoi l'accent est mis, il n'y a pas un suspense intenable par exemple. En effet, l'accent est plutôt mis sur le cheminement de Yahya, sur sa découverte du monde, ce roman est à lire tranquillement, au calme, en le savourant et en découvrant les paysages grâce aux descriptions précises de l'auteur.

     

    Pour parler des personnages, je commencerai d'abord par vous parler du père, bien que nous ne le découvrons que peu de temps, j'ai eu un véritable coup de coeur pour lui ! C'est un père et un mari doux, cultivé, qui fait découvrir la beauté simple de la vie à ses enfants et son sacrifice est tellement poignant ! J'ai même été déçue que ce soit sa mort qui déclanche la quête identitaire, initiatique de Yahya tant je voulais continuer à suivre ce personnage ! (NB : je me permets de vous révéler cet événement parce qu'il arrive dans les premières pages du livre et n'est pas l'événement le plus important même si c'est un élément déclancheur.) Yahya est un jeune homme bon, qui suit les traces de son père dans la vie même si il a parfois des moments d'abattement devant certaines mauvaises choses dans le monde. C'est un personnage particulièrement humain dans le sens où il est palpable, il ne reste pas figé dans son statut de personnage de papier. Sa petite famille initiale, sa mère, sa soeur et son petit frère, compte beaucoup sur lui, il est l'homme de la maison et il répond dignement à cette charge et en assume les sacrifices. Le Cheick est un personnage ambiguë, presque fourbe quand on comprend ce qu'il essaye de faire sous couvert de sa réputation "d'ange" (on comprend mieux en lisant le livre, je l'avoue). Justement, habituée par mes cours de littérature, je n'ai pas été très surprise concernant l'intrigue autour de lui, on comprend rapidement en parcourant de nombreux livres qu'un personnage qui semble trop bon, trop généreux, sans défaut et souvent un très bon acteur, cachant bien trop facilement la vérité sur lui-même. Je préfère ne pas vous dévoiler d'autres choses sur les personnages, je tiens à ce que vous découvriez les autres par vous-même, un peu de suspense ne fait pas de mal.
     
    En ce qui concerne l'écriture de l'auteur, comme je l'ai dit plus haut, je la trouve douce, calme, sereine mais ce n'est pas pour autant que l'auteur édulcore les événements plus sombres. Il dépeint les sentiments avec une grande justesse et permet de nous faire voyager à travers ses descriptions du désert plus que magnifiques !
     
    En conclusion, un livre à découvrir au moins une fois pour découvrir My Seddik Rabbaj comme je l'ai fait : avec grand plaisir !

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  • Joy Sorman : La peau de l'ours Gallimard - 160 pages - 16,50€

    Le narrateur, hybride monstrueux né de l'accouplement d'une femme avec un ours, raconte sa vie malheureuse. Ayant progressivement abandonné tout trait humain pour prendre l'apparence d'une bête, il est vendu à un montreur d'ours puis à un organisateur de combats d'animaux, traverse l'océan pour intégrer la ménagerie d'un cirque où il se lie avec d'autres créatures extraordinaires, avant de faire une rencontre décisive dans la fosse d'un zoo. Ce roman en forme de conte, qui explore l'inquiétante frontière entre humanité et bestialité, nous convie à un singulier voyage dans la peau d'un ours. Une manière de dérégler nos sens et de porter un regard neuf et troublant sur le monde des hommes.

    Mon avis :

    J'ai découvert ce livre suite à mon cours de littérature contemporaine où je devais choisir un livre de la rentrée littéraire 2014 et en faire un dossier. Je peux d'ors et déjà vous dire que je suis ravie de ma lecture mais que je vais avoir beaucoup de mal à vous faire cet avis.

    J'ai souvent un a priori sur les livres de la rentrée littéraire, me disant que ce sont des livres "intellectuels", "peu agréables à lire" mais ce livre a réussi à me réconcilier avec le genre plus sérieux de la littérature française et j'ai hâte de découvrir d'autres livres du genre.

    Nous suivons donc un ours qui est le fruit d'un accouplement entre un ours et une femme, l'ours ayant enlevé et violé la femme. On comprend donc dès le début que la vie de notre personnage principal ne va pas être rose, fruit d'une union contre nature, à jamais seul puisque jamais réellement accepté par les ours et encore moins par les hommes. Il va vivre moult péripéties jusqu'à sa destination finale que je vous laisse découvrir par vous-même. 

    L'ours, nous n'aurons jamais son prénom si tant est qu'il en ait un, est un personnage ni attachant ni détestable, il ressemble plus à une sorte de conscience qui nous narre sa vie au sein d'un corps animalier. Il nous raconte ce qu'il pense et c'est un être plein d'intelligence qui nous livre son opinion sur un peu tout mais surtout sur les humains qu'il voit à travers son regard d'ours. Sa vision de l'être humain est assez stricte et pourtant il reste tout à fait détaché face à eux. Il a un lien particulier avec les femmes dû à son statut de gros animal, de bête féroce et cela nous met parfois dans une situation ambiguë, assez dérangeante mais l'écriture de l'auteur permet de ne pas tomber dans le trash même si il n'y a jamais de réel passage à l'acte, tout reste dans la suggestion, dans l'imagination fertile du lecteur. 
     
    D'autres personnages gravitent autour de l'ours mais ils n'ont jamais de noms ni de particularités ce qui fait qu'ils passent mais ne nous marquent pas. Ils ont une incidence dans la vie de l'ours et c'est grâce à eux qu'il découvre une multitude de choses mais on comprend aussi que c'est à cause d'eux qu'il ne peut pas vivre sa vie d'ours dans son milieu naturel, les humains le préférant comme bête apprivoisée.

    L'écriture de l'auteure est absolument magnifique, elle a un style bien à elle qui est très fluide et rapide à lire. J'ai apprécié ses longues juxtapositions qui nous permettent de nous situer avec plus de précision, de donner des détails qui sont importants pour l'ours qui se situe par rapport à eux. Son écriture m'a vraiment plu et j'ai hâte de lire un autre de ses livres pour la retrouvée.

    En bref, ce livre est hypnotisant et fascinant et son histoire est narrée d'une écriture sublime ; un tout qui fait qu'il faut absolument que vous lisiez ce livre ! 

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  • Rue Fromentin - 176 pages - 16€Bertrand Guillot : Sous les couvertures
     
    Un samedi soir, une librairie de quartier. Comme toutes les nuits, le rideau est tombé, les livres s'éveillent et se racontent leurs histoires... Mais ce soir, l'heure est grave : les nouveautés viennent d'arriver, et les romans du fond de la librairie n'ont plus que quelques jours pour trouver un lecteur !
    Pour sortir par la grande porte, il leur faudra s'unir et prendre la place des best-sellers solidement empilés près de la caisse. Autant dire qu'ils n'ont pratiquement aucune chance...
    Entre roman et conte iconoclaste, Sous les couvertures, quatrième livre de Bertrand Guillot, est une merveille d'humour et d'originalité. Où l'on découvrira, entre autres, à quoi servent les classiques, en quoi les livres ressemblent à leurs auteurs... et pourquoi, à l'habit des académiciens, on a ajouté une épée.
     
    Mon avis :
    J'ai reçu ce livre de la part de Priceminister pour les matchs de la rentrée littéraire et je les remercie. Néanmoins, je n'ai pas du tout réussi à apprécier cette lecture et je me suis forcée pour finir alors que le livre est relativement petit.
     
    Nous suivons des livres dans une petite librairie de quartier. Ceux de la réserve se plaignent de ceux qui sont sur la table des bestsellers et il leur faut peu de temps pour fomenter une rébellion pour prendre la place des bestsellers. Cependant, ils se rendent vite compte qu'une rébellion se n'est pas si facile à faire même si les intentions semblent louables... Entre trahison, guerre, peine, les livres devront tout faire pour réussir à se relever et faire changer les choses.
     
    L'histoire de base m'intéressait énormément surtout que la quatrième de couverture accentue le coté humoristique du livre mais j'ai vite déchanté. En effet, dès le début je n'ai pas accroché au style que j'ai trouvé trop lourd et en ce qui concerne l'humour, je ne l'ai pas trouvé... Les livres sont très ennuyeux, bourrés de clichés selon qu'ils soient d'auteurs académiciens ou auto-édités... Le pire n'est pas là : le tout tourne en rond durant tout le livre et je peux vous le dire, c'est terriblement lassant ! Les moments que j'ai préférés sont quand on suit la jeune et le vieux libraire dans leurs changements de point de vue, leur recherche d'un moyen de relancer la petite librairie : là c'était passionnant et même touchant par moment ! Il est néanmoins passionnant de découvrir l'envers du décor des librairies que nous fréquentons tous régulièrement.
     
    En effet, la jeune et le vieux libraire sont très touchants même si au début le vieux libraire est terriblement agaçant à camper sur ses positions qui ne sont plus en phase avec le monde d'aujourd'hui. Les idées de la jeune libraire sont novatrices et sortent du moule qui veut que l'on mette en avant ce qui se vend le mieux : ça change et ça fait plaisir ! En ce qui concerne les personnages livres, ils m'ont tellement agacés que je ne me souviens plus de leurs noms. La plupart sont pompeux et ils m'ont tous ennuyé avec leur manigance et leur manque de légèreté !
     
    Pour le style, comme dit plus haut, je l'ai trouvé trop lourd et manquant cruellement d'humour malgré ce qui est promis sur la quatrième de couverture.. Certes le livre est absolument original mais, un style lourd me bloque à coup sur dans ma lecture, dommage...
     
    En conclusion, un livre intéressant mais qui n'aura pas su me plaire malheureusement. J'ai malgré tout été ravie de découvrir cet auteur.

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